Les portraits officiels

Madame de Pompadour s'adressa à Maurice Quentin de La Tour alors qu'il avait désormais atteint la renommée après le succès des portraits royaux exposés au Salon de 1748.

Elle entretenait des relations privilégiées avec nombre d'artistes. Ses portraitistes, en voulant lui rendre hommage, se sont surpassés. 

  1. Madame de Pompadour souhaitait apporter un grand soin à la diffusion de son image. Peint par Nattier à Fontainebleau en 1746, son premier portrait officiel la représente avec les attributs de Diane, déesse de la chasse.

    Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour, Jean-Marc Nattier, Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

  2. Le premier portrait sculpté de madame de Pompadour est probablement celui de Jean-Baptiste Pigalle. Le léger sourire de la marquise marque les joues de ses célèbres fossettes. La dentelle ciselée avec virtuosité est posée délicatement sur son buste et découvre un sein nu. Ce véritable chef d’œuvre exécuté dans le marbre permit à l’artiste d’obtenir la confiance de la favorite pour de futures commandes. Il est probablement le portrait le plus réaliste de la marquise, celui qui donne à connaître ses traits véritables.

    Madame de Pompadour, Jean-Baptiste Pigalle, New York, The Metropolitan Museum of Art

  3. Dans ce célèbre portrait dit à la robe verte, Boucher montre la marquise dans l’intimité de son cabinet somptueusement meublé. Elle y apparaît nonchalamment allongée vêtue d’une robe « à la française » verte parsemée d’une profusion de roses et de rubans. Elle semble alanguie, rêveuse. Le tableau fut exposé au Salon de 1757 à une place très en vue.

    Madame de Pompadour en robe à nœuds verts, François Boucher, Allemagne, Munich, Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Alte Pinakothek

  4. Madame de Pompadour demande un portrait officiel à la même époque à François Boucher et à Maurice Quentin de La Tour. Cette esquisse de François Boucher la montre dans son intimité une main posée sur le clavicorde dont elle aimait jouer. Une deuxième esquisse la montre dans la même position mais cette fois une main posée sur sa table de toilette. Elle avait délibérément renoncé à la pose officielle d’un portrait en pied.

    Madame de Pompadour, la main sur le clavier du clavecin, François Boucher, Paris, musée du Louvre

  5. Vanloo la figure sous les traits d’une sultane : il témoigne de l’attrait exercé par l’Orient à cette époque.

    La sultane buvant du café, Carle Vanloo, Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage

  6. Dans ce tableau, Carle Vanloo se veut plus fidèle à la réalité physique du modèle. Ce tableau s’inscrit dans l’engouement pour le retour à la nature qui connait un grand succès au 18e siècle avec le genre littéraire de la Pastorale.

    Portrait de la marquise de Pompadour dit en "belle jardinière", Carle Vanloo, Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

  7. François-Hubert Drouais la représente en brodeuse en 1763, un an avant qu’elle ne décède à l’âge de quarante-trois ans. Les portraits de femmes s’adonnant à cette occupation n’étaient pas rares au 18e siècle, le métier à broder étant un signe de vertu.

    Madame de Pompadour à son métier à broder, François-Hubert Drouais, Londres, The National Gallery

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