Pour obtenir le portrait qu’elle souhaitait, la marquise s’inspira certainement du portrait du président de Rieux qui fut admiré au Salon en 1741.

La monumentalité du format, l’ambition du contenu et une exécution soignée sont communes aux deux œuvres. Dans chacun des portraits, des livres et un globe terrestre sont placés sur une table. Tous deux sont assis et tiennent en main un ouvrage ouvert. Les manchettes du magistrat sont aussi précisément décrites que la dentelle de la robe de madame de Pompadour. Le tapis joue le même rôle de base et de prolongement des effets de couleur dans les deux tableaux. Maurice Quentin de La Tour les peint chacun dans leur intimité, entouré d’objets chargés de sens et familiers.